dans le rétro
Octobre 2023 – Stage national de direction d’orchestre
Venus des régions Bourgogne Franche Comté, Hauts de France et Île de France, sur dix inscrits, 9 musiciens présents ont profité de cette très belle session de formation à la direction d’orchestre.
Leurs âges s’égrènent entre 24 et 59 ans avec une inégalité des genres très marquée: 2 femmes et 7 hommes. Ils sont presque tous issus du milieu des orchestres à vent : six de l’Ufem, deux en double affiliation Ufem/CMF et un musicien indépendant intéressé par la direction et l’orchestration. Cinq d’entre eux assument des fonctions de chef ou chef adjoint et quatre musiciens jouent dans des orchestres d’harmonie. Philippe participe pour la 10 fois, il s’offre ainsi chaque année une piqûre de rappel en immersion totale pour encore se perfectionner.
Les deux intervenants qui se sont rencontrés pour la première fois l’année dernière sont déjà très complices et se complètent à merveille. Il s’agit de Marc Schuster, chef d’orchestre et directeur du Conservatoire à Rayonnement Régional de la Métropole de Brest et Arnaud Meier, chef d’orchestre et professeur de composition, de théorie musicale et de tuba/euphonium au Peter Cornelius Konservatorium de Mayence en Allemagne. Ils instaurent naturellement une ambiance studieuse mais chaleureuse et bienveillante. Grâce à leurs compétences, leur capacité d’écoute, l’empathie et le respect qu’ils ont envers les musiciens amateurs, ils se mettent facilement au niveau et à la disponibilité de chacun des participants dont les parcours étaient à nouveau très diversifiés. Cette hétérogénéité constitue d’ailleurs un atout pédagogique pendant la formation car elle génère des échanges, de l’entraide et une observation très riche.
Les journées sont denses et longues. Un programme très diversifié de huit pièces a été préparé en amont, dans la mesure du possible et selon les aptitudes de chacun. Des ateliers d’analyse des partitions, de gestique, de construction des œuvres en développant la capacité à concevoir un discours musical et une posture correspondante, alternent avec des mises en situation avec orchestre, l’outil indispensable du chef pour travailler son “instrument”.
Quatre ensembles de la région ont prêté leur concours afin que les stagiaires puissent mettre en application des acquis théoriques, s’entraîner et expérimenter de nouvelles techniques, et bénéficier des conseils avisés de Marc Schuster. Merci pour leur disponibilité aux dirigeants et encadrants des orchestres de la Garde municipale de Nice (mercredi soir), À tous vents (jeudi soir), l’Espérance de Cannes (vendredi soir) et la Casa’rmonie (samedi journée et dimanche matin). Les musiciens de ces ensembles ont été ravis de cette expérience très enrichissante qui transforme et impacte leur attitude et leur attention au pupitre.
Toutes ces répétitions ont donné la possibilité aux stagiaires d’effectuer trois, voire quatre, passages devant orchestre.
Par ailleurs, un travail d’orchestration a été réalisé à partir d’un extrait musical composé sur mesure par Arnaud Meier spécialement pour cette session. Les différentes versions ont été jouées par le groupe des stagiaires et largement commentée par Arnaud.
Bref, encore une session très réussie.
Merci et bravo à tous !
En 2024, ce stage est amené à se dérouler dans une autre région. Avis aux amateurs
Pour plus d’informations : La Revue Ufem
Septembre – Octobre 2023 – Formation au cérémonial
Depuis plusieurs années nous tentions de renouer le lien avec le Conservatoire militaire de musique de l’Armée de Terre pour reconduire la formation au cérémonial destinée aux chefs civils. En vain ! Cette problématique n’était absolument pas dans les préoccupations des derniers directeurs de cet établissement. Dommage !
Au cours d’une discussion avec David Minois, Président de l’IMMS – l’international Military Music Society – et passionné de musique militaire, nous évoquions ensemble la relation armée – nation, l’importance que revêt le cérémonial et la qualité indispensable des prestations liées à ces manifestations patriotiques ou commémoratives. Aussitôt dit, aussitôt fait, David Minois organise un rendez-vous avec les capitaines, chef et chef adjoint de la Musique de la Garde républicaine, les spécialistes de la discipline. Immédiatement convaincus par la nécessité de la mise en place de nouvelles sessions pour transmettre les connaissances et le savoir-faire, Frédéric Foulquier et Éric Lemonnier ont été très à l’écoute de nos souhaits. Ils ont d’emblée tenu à aborder cette action de formation de manière pragmatique et au plus près des besoins liés aux cérémonies locales.
Ainsi une dizaine de chefs provenant des régions Auvergne Rhône Alpes, Centre Val de Loire, Grand Est, Hauts de France, Île de France et PACA se sont inscrits à cette formation qui était également ouverte à des auditeurs libres tels que des élus ou des responsables du protocole ou autres.
Jean-Claude Lamure, co-président de l’Ufem, a remercié les capitaines Frédéric Foulquier et Éric Lemonnier pour leur sincérité et leur professionnalisme !
Pour plus d’informations : La Revue Ufem
Août 2023 – Stage national d’orchestre avec l’EnVI
Pour partager cette semaine musicale intensive, je voudrais citer quelques personnalités avec lesquelles j’ai eu le plaisir de sympathiser :
==> L’étonnant Roots4Clarinets composé de Daisy Dugardin, Juan Sebastian Cortés, Justin Frieh et José Xavier Muñoz, créé en 2015 lors de leurs études à la Hear – Haute École des Arts du Rhin – de Strasbourg. Trois d’entre eux sont professeurs à Nancy et Strasbourg, le quatrième est membre de l’orchestre des Mannheimer Philharmoniker en Allemagne.
==> À la trompette, Sylvain Moutot, ancien étudiant de la Hear, est professeur à Vandoeuvre-lès-Nancy ; Charlotte Nubel étudiante de la Hear a été acceptée à L’Hemu de Genève ; Ariane Aubin, titulaire d’un doctorat de chimie, est étudiante à la Hear pour préparer un master et un Diplôme d’État de professeur ; Camille Demangeat termine ses études supérieures de trompette et de direction d’orchestre à vent avec J-Claude Kolly à la Haute École de Musique de Fribourg en Suisse.
==> Les membres du Quatuor de tubas Ellius créé en 2015 lorsqu’ils étaient étudiants à la Hear. Léa Mercier est professeur de tuba au Conservatoire à Rayonnement Régional de Saint-Étienne et tubiste de l’Orchestre Saint-Etienne Loire et Clément Goy occupe le poste de saxhorn ténor de la Sächsische Bläserphilharmonie de Leipzig en Allemagne.
==> Ludovic Perez, tromboniste, chef de l’Itinéraire de Paris, ensemble de musique contemporaine, a été nommé responsable des ensembles instrumentaux et vocaux, de la classe de direction et des projets collectifs au Conservatoire de Saint-Priest. Éric Villevière a su le sensibiliser au nouveau projet de l’Ufem. Ludovic est prêt à s’investir pour contribuer au développement de la pratique en amateur notamment en région Auvergne Rhône Alpes
L’édition 2023 s’est déroulée du mardi 22 au dimanche 28 août à Saint-Siméon-de-Bressieux à seulement quelques kilomètres de La Côte Saint André, où a lieu chaque année le très prestigieux festival éponyme.
Éric Villevière a réuni les plus de soixante-dix musiciens de l’Ensemble à Vent de l’Isère pour une semaine de répétition. Ils sont musiciens professionnels ou en voie de le devenir, mais aussi professeurs de conservatoires ou étudiants en pôles d’enseignement supérieur du département de l’Isère et de toute la France.
Les membres de l’EnVI ont accompagné durant cette session quelques musiciens amateurs dont je faisais partie avec mes collègues de pupitre Sylvie Pirola et Maëlle Bruneau qui, après des études musicales ont choisi d’autres voies universitaires et professionnelles. Nous avons eu ” envie ” durant toute une semaine de nous plonger en immersion totale dans un bain musical extraordinaire pour nous perfectionner, retrouver des sensations presque oubliées et vivre des moments inoubliables.
Le programme musical orienté autour de la thématique du Festival Berlioz était copieux :
- Aïda, de Verdi
- Suite issue de Roméo et Juliette de Serge Prokofiev – arrangement Johan de Meij,
- Dionysiaques de Florent Schmitt,
- The Musketeers, fantaisie pour quatuor de clarinettes et orchestre à vent,
- Symphonic Dances, extraits West Side Story de Leonard Bernstein – arrangement Paul Lavender.
Les journées étaient denses : répétitions en tutti entre 9h30 et 22h30 dans une grande salle mise gracieusement à disposition pas la commune de Saint-Siméon-de-Bressieux, entrecoupées de courtes séquences de travail personnel ou par pupitre. L’esprit d’entraide et de solidarité s’est installé rapidement et tout naturellement. Les compétences et la générosité ont conduit certains musiciens à guider et accompagner la progression de chacun selon ses besoins et sa demande.
Ainsi, tous les participants ont trouvé leur place dans cette atmosphère studieuse, sérieuse mais aussi chaleureuse et conviviale, et, tout au long de cette semaine, Éric Villevière, le chef d’orchestre et directeur artistique de l’EnVI, également co-président de l’Ufem, n’a jamais fait de concession sur le plan de l’exigence musicale.
Une équipe très discrète mais extrêmement efficace a été conduite par Grégory Orlarey pour tout ce qui concerne la régie technique. Et ce n’était pas de tout repos puisque l’EnVI gérait également un festival ” Le OFF des fanfares ” qui proposait chaque soir à 19 heures, en partenariat avec l’Ufem, un concert d’une heure avec différents groupes locaux ou venus d’ailleurs.
Au cours de cette semaine nous avons apprécié les prestations de l’Ensemble aux cinq vents, un quintette à vent où l’on trouvait Mathilde et Éric Villevière, du Trio Nulla Dies Sine Musica, avec Éric Villevière, Hugo Liquière et Guy Estimbre qui a déployé une partie de son impressionnante collection de cuivres anciens. Ensuite nous avons eu la joie d’encourager Rythmik38, un ensemble de percussions, qui constitue d’ailleurs le cœur du pupitre des percussions de l’EnVI, mené par les deux Grégory Orlarey et Oriol. Puis c’était au tour du Grand Ensemble de Cuivres et Percussions ” E=mCu ” dirigé par Cédric Rossero. Le Pickle Vodka Orchestra qui, comme ils se présentent eux-mêmes, a proposé ” une expérience ori-géniale bardée d’humour “, non ce n’est pas une faute de frappe ! Enfin le quatuor de clarinettes cité plus haut Roots4Clarinets s’est produit avec l’EnVI et pour terminer cette série l’Harmonie Muroise, la plus ancienne de l’Isère avec ses 160 années d’existence.
Parallèlement, un stage de direction d’orchestre a permis à six musiciens d’étudier les partitions à table avec Grégory Orlarey et Isabelle Frison-Rey, d’approfondir la pensée musicale de chaque pièce avec Éric Villevière et d’expérimenter leurs acquis au cours des répétitions en tutti ou en pupitres.
Cette session 2023 a également permis à l’EnVI de réunir les musiciens en assemblée générale en présence de monsieur le Maire de Saint-Siméon-de-Bressieux qui a été tellement fasciné et convaincu du rôle culturel de cet ensemble. Il a proposé d’en accueillir le siège social de l’association à la Mairie de Saint-Siméon-de-Bressieux et envisage, dans le cadre du développement culturel de la commune voire de la communauté des communes, d’installer un projet ambitieux et durable soutenu par le département de l’Isère.
La fin du séminaire d’orchestre de l’Ensemble à Vent de l’Isère, riche en diversité, échanges et ouvertures culturelles, s’est conclue le samedi soir par une répétition publique dédiée aux habitants de Saint-Siméon-de-Bressieux et le dimanche par un grand concert dans le cadre du Festival Berlioz sous la Grande Halle médiévale de la Côte Saint André. Le public venu très nombreux a énormément apprécié le programme musical et l’excellente qualité d’interprétation de l’ensemble.
Un dernier mot pour remercier les habitants de Saint-Siméon-de-Bressieux qui ont logé gracieusement une dizaine de musiciens avec lesquels ils ont partagé des moments sympathiques.
A l’année prochaine ! Save the date : du 20 au 25 août.
Pour plus d’informations : La Revue Ufem
Mars 2023 – Congrès de l’Ufem
Le Musée Français de la Carte à Jouer d’Issy-les-Moulineaux (92) a accuelli le dimanche 26 mars 2023 le congrès annuel de l’Union des fanfares et ensembles musicaux. Alain Lévy, maire adjoint de la ville, nous a rejoints en début d’après-midi pour assister à notre assemblée générale, venu représenter M. André Santini, maire et président d’honneur de l’Ufem.
Des changements au sein de l’Ufem
Afin de répartir la charge et le poids des responsabilités, et après avoir pris l’avis du conseil d’administration qui s’est montré unanimement favorable, le président Éric Villevière a suggéré d’orienter le fonctionnement de l’Ufem vers une gestion plus collégiale en proposant l’ajout suivant dans l’article 6 des statuts de l’Ufem: “Le bureau peut également fonctionner sur la base d’une gestion collégiale dans laquelle les responsabilités sont partagées. Le bureau collégial définit alors les différents postes (président/ coprésident, vice-président, …). Le bureau collégial dispose des mêmes prérogatives que s’il fonctionnait de façon non collégiale. Le nombre de membres siégeant au bureau est défini par le conseil d’administration et les membres du bureau sont élus pour 3 ans de la même façon que pour un fonctionnement classique.” Une modification approuvée par l’assemblée générale.
Le changement de l’adresse du siège social de l’Ufem fut également validé à cette occasion. Il sera dorénavant situé au 3130 rue du Violet à Saint-Genest-Malifaux (Loire-42), lieu du siège social de l’association La Grangothèque, créée par Jean-Claude Lamure et Christine Lietot présidente de cette association, qui a adhéré à l’Ufem via la fédération Auvergne-Rhône -Alpes.
Rapport moral du président
Les calendriers 2023 et 2024 seront riches en événements qui sont autant d’opportunités pour notre confédération d’aller toujours plus de l’avant. Tout d’abord, le Plan fanfare, à nouveau reconduit et même amplifié à hauteur de plus d’un million d’euros par an. Ce dispositif a depuis deux ans permis à de nombreuses associations de rebondir avec panache et de monter des projets fédérateurs au sortir d’une période pandémique d’une violence inédite pour la culture. Constater que ce dispositif semble s’inscrire dans la durée nous permet d’envisager le temps long avec davantage de sérénité et d’ambition. Autre opportunité qui arrive à grands pas, les jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Cet événement est une magnifique occasion de faire vivre nos valeurs communes avec l’olympisme, la coopération, le respect et le partage. Ainsi, l’Ufem commandera auprès d’un compositeur reconnu une œuvre sous forme d’hymne que tous les ensembles Ufem pourront jouer à toutes les occasions durant cette période, stimulant ainsi le sentiment d’appartenance et de destin commun que nous partageons tous. Nous sommes confiants dans le fait que notre fonds de soutien ainsi que l’expertise de l’équipe de personnes ressources que nous avons constituée sont en mesure de s’adapter aux spécificités de chaque association, de leur apporter du soutien et des perspectives satisfaisantes, aussi bien concernant leurs projets artistiques et associatifs que leur souhait de développer et de diversifier leurs effectifs de musiciens, encadrants et bénévoles. La diversité des responsables se réalise aussi bien au sein des associations qu’au sein de notre confédération. En témoignent le conseil d’administration rajeuni de notre fédération Provence-Alpes- Côte d’Azur ou l’étoffement de la fédération de Bourgogne-Franche- Comté, qui aujourd’hui compte dix associations affiliées contre deux l’année passée. Deux exemples parmi d’autres qui illustrent la volonté de l’Ufem de persévérer dans l’accueil de nouveaux ensembles musicaux avec toute la diversité qu’ils représentent. Il est important que nous, responsables d’associations, sollicitions les membres de notre réseau et leur parlions de ce qui nous rassemble et que l’on ne nomme jamais assez, à savoir nos valeurs et la solidarité nécessaires pour s’engager dans l’avenir, fédérer un collectif et peser davantage auprès de nos interlocuteurs. Cette diversité est essentielle pour aider les associations à se projeter collectivement vers l’avenir. Notre volonté d’impliquer toutes les générations nous a conduit à promouvoir la place des jeunes au sein de la gouvernance de l’Ufem. Force de proposition pour explorer de nouveaux horizons artistiques et associatifs, nous comptons sur cette jeunesse pour garantir à notre confédération d’être une organisation où toutes les sensibilités s’expriment et sont prises en considération. Pour cela, nous mettons en place des représentants jeunes au sein du conseil d’administration avec pouvoir de vote. L’intégration de tous les profils au sein de nos associations est un impératif pour l’Ufem.
La présence au sein de notre conseil d’administration de Joseph Barbosa, qui est également membre du conseil d’administration du Réseau National Musique et Handicap est précieuse pour nous éclairer et nous aider à améliorer l’accueil des personnes en situation de handicap au sein de nos structures.
Un vent de fraîcheur souffle donc sur l’Ufem. Nos changements de noms et logos illustrent les nouvelles perspectives artistiques et associatives à venir.
Je tiens à ce sujet à saluer la mémoire de Florent Bonnetain, qui malheureusement nous a quittés le mois dernier. Depuis 2021, Florent nous a accompagnés pendant toute notre période de transition. Via son expertise remarquable sur les différentes composantes du monde artistique et associatif et ses compétences en communication, il fut pour nous un acteur précieux durant ce moment charnière pour l’Ufem. Il nous a ainsi éclairés aussi bien autour des valeurs, des publics et des projets que nous souhaitons défendre que sur l’identité et l’image que nous revendiquons aujourd’hui. Le départ soudain de Florent laisse un grand vide dans le monde de la pratique musicale amateur et nous le remercions pour tout ce qu’il nous a apporté.
L’Ufem est également endeuillée du décès de Georges Daspe en janvier dernier. C’est un grand artisan de la transmission de la musique qui s’en est allé. Très impliqué au sein de notre conseil d’administration, Georges a été le trésorier général de l’Uff, président de la fédération Pays de la Loire puis président de la Sarthe jusqu’à son décès.
Enfin, nous avons bien entendu une pensée également très émue à la mémoire de notre ancien président Michel Bing, qui nous a quittés à l’automne 2022. Michel a œuvré toute sa vie à développer l’excellence de la pratique amateur, aussi bien l’exigence artistique que l’affirmation des valeurs du monde associatif. Sa générosité, sa sensibilité et sa détermination ont marqué l’Ufem d’une empreinte impérissable. Toutes les actions que nous menons et continuerons à mener s’inscrivent dans ce sillon qu’il a tracé pour nous.
Nous tournons notre regard sur l’avenir sans oublier cet héritage magnifique qu’il nous lègue.
Atelier table ronde
La matinée fut consacrée à un atelier table ronde animé par Laurent Liégeois, président des Hauts-de-France. Ce fut l’occasion pour les différents représentants d’associations musicales sur tout le territoire français d’échanger et d’apporter des témoignages éclairants sur leur situation et les différents enjeux auxquels ils font face pour mener à bien leurs projets artistiques et associatifs.
De nombreux intervenants ont souligné toute l’importance d’entretenir des relations soignées avec les différents partenaires institutionnels sur leur territoire, que ce soit la municipalité, l’intercommunalité, le conseiller départemental, le député, les banques et autres mécènes. Or, construire une relation de qualité impose avant toute chose d’éclairer un regard souvent profane que ces structures portent sur les fanfares et harmonies. Nos partenaires doivent avoir conscience que les associations ne constituent pas seulement un coût. Elles sont des rouages essentiels de la vie culturelle locale qui apportent bien plus que de simples représentations lors des cérémonies officielles et des manifestations locales. Ce sont elles qui sont les plus aptes à consolider le lien social sur leur territoire. Rappelons d’ailleurs que le Plan fanfare traduit la reconnaissance de la capacité des associations de générer ce tissu relationnel propice à la transmission et au partage capables de rassembler toutes les générations et les classes sociales comme peu d’autres domaines associatifs peuvent le faire.
Autres acteurs de la culture avec lesquels les associations doivent cultiver davantage de relations, les structures d’enseignement musical.
Que ces deux entités cohabitent sur un même territoire tout en s’ignorant est dommageable pour les deux partis. Diverses prises de parole ont témoigné de l’intérêt d’aller à la rencontre des conservatoires qui parfois méconnaissent la pratique en amateur en vue de construire des partenariats bénéfiques pour les deux structures en les engageant dans un échange de compétences respectives. Notons d’ailleurs que les conservatoires sont plus enclins que par le passé à inciter leurs élèves à jouer dans une autre structure. Il faut persévérer dans cette voie.
Cette table ronde fut également l’occasion d’expliciter les différentes dimensions de l’appui que l’Ufem peut apporter aux associations.
Il se déploie aussi bien dans le cadre des appels à projets que dans l’apport de réponses concrètes aux problématiques de terrain, briser l’isolement et favoriser la diversité des points de vue.
La multiplicité des projets qui peuvent être financés par le soutien ministériel qu’est le Plan fanfare a également été rappelée. Sa portée est vaste et toute association, quelle que soit sa situation, peut déposer une demande (monter un projet musical, créer un partenariat, étoffer son effectif…). Il serait dommage pour une association de s’empêcher de déposer un dossier de peur de le voir rejeté. Même si c’est le cas, cela n’aura pas été du temps perdu car la réflexion entreprise ne peut que se révéler fructueuse quand bien même ce bénéfice ne se traduit pas sous forme de subvention..
Il ressort des échanges que le meilleur moyen de consolider et de développer son association musicale est de faire en sorte que ses membres ne se sentent pas uniquement comme de simples adhérents mais en soient de véritables militants. Les impliquer pleinement à la vie de leur association et ne pas hésiter à leur donner davantage de responsabilités ne peut que les valoriser et les intégrer pleinement. Le développement de ce sentiment d’appartenance passe aussi par la formation des directeurs musicaux et des musiciens. Maîtriser un répertoire plus riche peut les inciter à oser sortir de leur zone de confort et construire un programme musical varié et plaisant à interpréter, dans lequel l’ensemble des musiciens peut s’épanouir. Enfin, il apparaît essentiel que les associations affirment et s’appuient sur leurs valeurs pour construire leurs projets. C’est la mise en avant de ces valeurs structurant nos associations et l’entretien de la solidarité unissant leurs membres qui font de l’Ufem une grande famille.
Toutes ces problématiques se révèlent finalement être les différentes faces d’une même pièce. Elles sont en effet liées par la nécessité de définir clairement son projet associatif et musical de manière collective en confrontant une pluralité de points de vue et en s’inspirant de ce qu’il se fait ailleurs, dans d’autres associations et d’autres régions.
Pour plus d’informations : La Revue Ufem
Novembre 2022 – Stage national de direction
« L’art de diriger consiste à savoir abandonner la baguette pour ne pas gêner l’orchestre. » Quelle autre citation sinon celle de Karajan pour décrire la semaine de stage à laquelle des chefs venus de toute la France ont pris part ? Organisée par l’Ufem, elle a permis à des stagiaires passionnés et travailleurs d’aborder la direction selon leur niveau grâce à un répertoire riche et à l’implication sans faille de quatre orchestres d’harmonie qui ont accepté avec un grand sens du partage de servir d’orchestre-support.
Une ambiance studieuse
Mercredi matin, 9h30. Au Centre International de Valbonne (06), la cafetière fume et les chouquettes parfument l’atmosphère. L’accueil chaleureux de Marc Schuster et d’Arnaud Meier donne le ton : la semaine sera studieuse, bienveillante et enrichissante. La première journée de travail se met rapidement en place. Chaque stagiaire couche sur le papier ce qu’il pense du métier de chef. Puis, c’est le moment d’aborder le programme et, très vite, les stagiaires « plongent » dans les partitions. Battue, analyse des départs, expression, instrumentation… Sous l’œil expert de Marc, les chefs s’exercent et expriment leurs interrogations.
Le planning de la soirée s’établit. Quatre passages permettront à quatre chefs, des plus novices aux plus expérimentés, de se frotter à l’orchestre de la Garde Municipale de Nice. Puis sonne l’heure du déjeuner, l’occasion de faire connaissance.
Vient une heure de travail ou de repos au choix, mais les stagiaires préfèrent travailler assidûment, les uns dans leur chambre, les autres dans la salle de travail ou dans le hall. Premières battues dans le silence et premiers ressentis. Arnaud prend en charge le travail d’analyse de partition de l’après-midi. Grâce à son oreille affutée et à ses connaissances immenses en analyse, en composition et en orchestration, chaque étudiant peut annoter sa partition et « entrer » littéralement dans la musique. Les couleurs vibrent intérieurement.
Le soleil déclinant, Astride nous arrive d’Alsace et éclaire la journée de son sourire et de son dynamisme. L’heure de dîner a sonné et il ne faut pas tarder : les musiciens niçois nous attendent autour d’un programme sérieux et grave. L’équipe se rend à Nissa la Bella. La soirée est studieuse. La lune est déjà haute dans le ciel lorsque les chefs sortent de la Villa Paradiso. Retour à Valbonne, première nuit, premières joies, premiers doutes… Les jours suivants seront intenses.
Dès jeudi, l’atmosphère de travail du premier jour se confirme. Le binôme formé par Marc et Arnaud fonctionne à merveille, pour le plus grand bonheur des stagiaires qui enchaînent travail de battue, chant intérieur, analyse de partition mais aussi travail d’orchestration d’une œuvre d’Arnaud.
Jusqu’au dimanche midi, les chefs se succèdent à la baguette
et découvrent des orchestres volontaires et dynamiques, très à l’écoute. La répétition du jeudi est offerte par l’harmonie À tous vents, celle de vendredi par l’Espérance de Cannes. Quant au week-end, neuf heures de répétition ont permis aux stagiaires de travailler et d’expérimenter avec la Casa’rmonie.
Un grand merci aux dirigeants pour cette mise à disposition gracieuse. Le travail de cette semaine de stage intensif aura été, de l’avis de tous les participants, d’une grande aide. Les deux intervenants ont su communiquer à chacun l’essentiel et de très riches pistes de travail.
Rémi Colin
Les retours de Marc Schuster
Ce stage présente plusieurs avantages. Les six séances avec orchestres permettent aux chefs de passer plusieurs fois et ainsi de gagner en aisance, d’expérimenter et mettre en pratique ce qu’ils découvrent. Travailler avec quatre orchestres différents permet d’étendre et de diversifier le répertoire étudié. On passe ainsi des orchestrations d’œuvres symphoniques à la comédie musicale, la musique de films et aux pièces originales pour harmonie. La qualité des orchestres est aussi variable et donc assez proche de ce que l’on rencontre dans la réalité de la pratique amateur, conduisant le chef à rapidement comprendre ce qu’il peut obtenir de tel orchestre ou de tel pupitre d’un orchestre. L’encadrement par deux intervenants offre une complémentarité certaine. J’ai eu plaisir à travailler avec Arnaud, ses interventions devant l’orchestre ont été très porteuses pour les musiciens et les chefs. La diversité des parcours, des niveaux, des âges et des formations déjà suivies des stagiaires permet à chacun de s’enrichir au contact des autres. Les plus expérimentés apprennent de l’observation des débutants tout comme ceux qui sont en études de direction dans un conservatoire apprennent de ceux qui ont eu une formation empirique. Enfin, la relation de soutien et d’entraide entre les différents stagiaires a grandement participé à la réussite de la formation.
Pour plus d’informations : La Revue Ufem
Août 2022 – Formation à l’Orchestre à vent
Un partenariat Ufem / EnVI, c’est désormais chose faite.
L’Union des fanfares et ensembles musicaux et l’Ensemble à vent de l’Isère se sont associés pour proposer chaque année à partir de 2022 une formation nationale à l’orchestre d’harmonie lors de
la dernière semaine d’août en Isère.
Composé de musiciens
professionnels, professeurs de
conservatoire et étudiants des pôles supérieurs, l’EnVI
est dirigé par Éric Villevière depuis sa création en
1997, et fonctionne par sessions ponctuelles de
répétitions et concerts.
Coordonné par Grégory Orlarey et Isabelle Frison Rey,
le travail de pupitre et d’orchestre s’appuie sur le
principe pédagogique du tutorat. Les musiciens
professionnels apportent aux stagiaires amateurs un
soutien technique personnalisé et adaptent les partitions pour que chaque participant puisse s’épanouir et progresser de manière optimale.
Cet orchestre se produit lors du Festival Berlioz à la
Côte-Saint-André où il est attendu par un public
nombreux, averti et fidèle sous la halle médiévale.
En 2022 LE OFF DES FANFARES a vu le jour en
partenariat avec les fédérations musicales de pratique
en amateur avec un concert quotidien à 19 heures.
L’Ufem complète ainsi le panel des stages d’orchestres proposés en région par une formation
nationale destinée aux musiciens les plus motivés
dans la perspective de les sensibiliser aux fonctions
d’encadrants musicaux et pédagogiques.
À partir de l’année prochaine ce stage sera ouvert à
des musiciens allemands dans le cadre d’une
coopération avec l’Office franco-allemand pour la
jeunesse.
Format de parrainage entre instrumentistes
Ariane Aubin, étudiante au Pôle Supérieur de Strasbourg et intervenante en batterie-fanfare nous livre son témoignage.
Le rythme de travail du stage était assez intense. Il alternait des répétitions d’orchestre et le travail
personnel, effectué en pupitre ou de manière individuelle. Le tutorat, naturellement mis en place par les chefs de pupitre, était adapté aux besoins de chaque musicien pour créer une réelle cohésion et un transfert de compétences au sein de chaque pupitre,
amateurs et professionnels confondus.
Cette pédagogie contribue à l’enrichissement mutuel et personnalisé, tout en offrant une prise de confiance et une autonomie à chaque participant. Cette manière
de travailler renforce le sens de la responsabilisation
et du rôle de chaque instrumentiste au sein de
l’orchestre dans la mesure où elle se substitue à la
hiérarchie académique de la gestion d’un orchestre
ou d’un groupe. Cette configuration est extrêmement
bénéfique pour développer la notion de piliers d’orchestre, tellement utile dans les ensembles amateurs afin que tout ne repose pas sur une seule personne, mais tend à associer et impliquer dans le
fonctionnement et la progression de l’orchestre tous ceux qui le souhaitent. Parallèlement, le stage de
direction d’orchestre donne à voir chaque jour les progrès des apprentis chefs au contact d’Éric Villevière et de ses observations intéressantes pour tous les membres de l’orchestre. La formation à la
direction d’orchestre permet de constater la richesse
apportée par la diversité des styles de direction, les
différentes approches des difficultés et la pluralité des intentions musicales. Des stagiaires auditeurs en
direction d’orchestre avaient également la possibilité
de suivre tous les cours et d’être intégrés à l’orchestre
où ils jouaient un double rôle de musicien et d’observateur.
En résumé, ce stage annuel propose aux musiciens amateurs la possibilité de vivre une expérience inédite, enrichissante et très valorisante. Le partenariat entre l’Ufem et l’En.V.I a vocation à être reconduit chaque année dans le cadre du Festival Berlioz à la Côte Saint-André.
Novembre 2021 – Stage national de direction
On recommence en mieux ! Tel serait le résumé en une phrase du stage national de direction 2021, qui eut lieu du 3 au 7 novembre à Valbonne, dans les Alpes-Maritimes. En effet, à la joyeuse troupe des stagiaires 2021, de commencer (pour certains) ou recommencer(pour les anciens de l’UFF) une semaine intensive de stage au Centre International de Valbonne, sous les bons soins d’Éric Villevière pour la direction musicale et d’Arnaud Meier pour l’analyse. Une équipe pédagogique inséparable qui fait ses preuves depuis tant d’années et que tout le monde redemande !
La semaine s’est tenue dans les meilleures conditions qui soient. Comme de coutume, le travail s’est articulé entre aspects théoriques et pratiques, deux éléments étroitement liés et que les deux formateurs appréhendent et transmettent comme un tout. L’analyse des partitions, de l’orchestration et de la construction des oeuvres terrain de prédilection d’Arnaud Meier – débouche naturellement sur la conception du discours musical pour la restitution de laquelle Éric Villevière transmet tout son savoir-faire, notamment la posture à adopter, l’appréhension et la justesse du geste et de son intention.
En soirée nous avons pu nous rendre dans les différents orchestres supports, ce qui nous avait cruellement manqué l’an passé. L’occasion aussi de voir un peu de pays et de découvrir, fût-ce de nuit quelques hauts-lieux bien connus que sont la promenade des Anglais et le centre-ville de Nice, ou la Croisette à Cannes. Car nous avons beaucoup bougé et pu répéter avec la Musique des Sapeurs- Pompiers de la ville de Nice, puis avec l’Orchestre d’harmonie de Biot et l’Espérance de Cannes. Enfin, nous avons eu la chance de pouvoir travailler avec la Casa’rmonie durant deux jours entiers à Valbonne.
Ainsi chaque stagiaire a pu bénéficier d’un large temps de passage devant au moins deux orchestres différents et s’exercer de façon efficace. Les passages devant orchestre sont toujours des laboratoires à expérimentation directe : l’occasion de travailler in situ et de faire naître des situ et de faire naître des situations musicales qui mettent en lumière les caractéristiques, bonnes ou mauvaises, de la direction de chacun. Un véritable coup de projecteur. L’occasion de faire un état des lieux sur sa propre direction, de travailler sur ses points de blocages qu’il s’agit de dépasser et sur les éléments à parfaire, et oser pour cela de nouvelles choses. Mais l’expérimentation et l’apprentissage ne s’arrêtent pas aux passages devant orchestre. Bien au contraire. Si c’est là que naissent les questions, que naissent les prises de conscience et que certaines choses font tilt, le travail de fond, lui, est ensuite lentement digéré de retour, dans nos orchestres respectifs.
C’est un travail de chaque instant, où les éléments mettent parfois plusieurs années avant de s’ancrer en soi. Combien de fois m’a-t-il été possible de redécouvrir dans mes notes de stage des choses que j’avais pu écrire des années avant que jeprenne conscience que je commençais à le faire réellement !
Sans doute parce qu’il y avait plus important à régler au préalable et qu’au fur et à mesure que l’on maîtrise ceci ou cela il est alors seulement possible d’ajouter des cordes à son arc. Tout cela n’est possible qu’avec un rappel constant et une dynamique de formation continue.
Sans doute parce qu’il y avait plus important à régler au préalable et qu’au fur et à mesure que l’on maîtrise ceci ou cela il est alors seulement possible d’ajouter des cordes à son arc. Tout cela n’est possible qu’avec un rappel constant et une dynamique de formation continue.
Le succès de ce stage réside aussi dans le partage d’expérience et la bienveillance entre les chefs ; les exemples de direction que nous sommes les uns pour les autres lors de nos passages au pupitre – et ceci quel que soit le niveau – font aussi que chacun trouve sa place et rentre avec plus d’outils dans sa trousse que lorsqu’il est venu. Parfois ces outils sont des questionnements plus que des réponses, mais c’est
ainsi qu’on avance…et qu’on revient d’année en année.
L’ensemble des stagiaires adresse un très grand merci à toute l’équipe d’organisation ; aux formateurs, experts et bienveillants, ainsi qu’à l’ensemble des orchestres supports pour leur disponibilité et leur patience – ainsi qu’à Frédéric Borri et l’UFF PACA pour leur accueil dans leur belle région !
Et bien que le stage de direction soit amené à tourner dans d’autres régions tous les deux ans, tout le monde a conclu que – l’année précédente ayant été ce qu’elle a été, réduite à sa plus simple expression – 2020 pourrait ainsi compter pour du beurre et que la réelle seconde année en PACA puisse finalement être l’an prochain.
Cédric Flecksteiner
14 Novembre 2021 – Journée Hommages à
Désiré DONDEYNE & Michel BING
Ateliers – Débats
Les réflexions autour de deux thèmes ont alimenté les débats de cette journée :
Renforcer l’implication des musiciens et des encadrants – Développer les réseaux…
Renouveler les effectifs : musiciens et dirigeants – Trouver de nouveaux leviers de recrutement…
La présidente de la COFAC – Coordination des Fédérations et Associations de Culture et de Communication – Marie-Claire Martel, à souligné l’importance de l’implication familiale et la transmission intergénérationnelle sur laquelle reposent nos ensembles de fanfares.
Le concert
Pour la circonstance, l’UFF a commandé une oeuvre pour Batterie-Fanfare à Sylvain Marchai.
Par ailleurs, chaque ensemble à mis un point d’honneur à interpréter une oeuvre composée par M Desiré DONDEYNE.
L’orchestre dirigé par Éric Villevière, a été créé pour l’occasion et constitué pour la plupart de musiciens professionnels intervenant lors des stages UFF : Hervé Michelet, Hugo Coulanges, Fabrice Tissier, Florent Sauvageot, Christelle Wendling, Mathilde Fèvre, J-Philippe Chavey, J-Bernard Lefebvre, Philippe Wendling, Charly Sengelin, Yves Bauer, J-Jacques Charles, Xavier Riss, François Thuillier, Mireille Sengelin, Axel Chagnon et Cédric Cyprien.
Pour finir d’agrémenter cette journée Hommages, le quatuor TrombonissimO (Yves Bauer – Nicolas Castelin – Mathias Desferet – Janusz Greliak) et l’ensemble de clarinettes Clarinetti d’Issy-les-Moulineaux (Direction : Sylvain Victor) sont venus interpréter un échantillon de leur répertoire.
Eric Villevière, président de l’UFF, s’est adressé à Michel BING, en soulignant plus particulièrement ses convictions et sa fidélité :
“Cela fait plus de 30 ans que nous nous connaissons… nos rencontres régulières nous entraînent la plupart du temps dans de grandes discussions sur la vie musicale amateur et plus particulièrement celle de l’UFF. Apprenant à nous connaître, tu m’accordes d’abord ta confiance en m’invitant comme formateur pour des stages de direction d’orchestre. Avec le temps tu ajoutes à cela la fidélité en renouvelant très régulièrement ces invitations. C’est ainsi mon cher Michel que tu as su créer entre nous une amitié de cœur et de raison, jusqu’à souhaiter transmettre la présidence nationale de l’Union des fanfares de France. Après tant d’années d’engagement total tu as décidé de passer le relais dans d’espoir que l’œuvre de construction engagée se poursuive.”
Puis Gilles Auzeloux, le modérateur de la journée, a exposé la liste des fonctions et missions que Michel Bing a effectuées durant cinq décennies avec un engagement total en faveur du développement des associations de pratique musicale amateur.
M. Désiré DONDEYNE
Compositeur & Chef d’orchestre
Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’Honneur.
Décoré de la médaille militaire,
Diverses médailles d’honneur dont celle la Ville de Paris,
Officier des Arts et des Lettres
Officier des Palmes académiques.
Entrée au Conservatoire National de Région de Lille en 1933 : 1er prix de Clarinette – 1er prix de Solfège – 1er prix de Musique de Chambre,
Entrée au Conservatoire National de Musique. Supérieur de Paris en 1939, Reçu à la Musique de l’Air en qualité de clarinettiste
Quatre années de mise en disponibilité pour raison de guerre.
Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 1945 : Sept Premiers Prix : Clarinette – Solfège spécialisé – Harmonie – Contrepoint – Fugue – Composition – Musique de Chambre
.
Reçu Chef de la Musique des Gardiens de la Paix de Paris en 1954
Sollicité en 1980 par le Conservatoire militaire de Musique pour former des sous-chefs et des chefs de musique militaire.
En parallèle, il forme d’innombrables jeunes à l’écriture musicale qui deviendront chefs d’orchestre, directeurs
de conservatoire, solistes ou compositeurs.
En 1983, l’Union des Fanfares de France fait appel à lui pour prendre la responsabilité du Comité technique.
Devient président de l’UFF en 1984.
Très attaché à la pratique musicale amateur et à son développement, il est l’un des rares grands de la musique à s’être investi autant dans ce milieu dont il est issu.
Désiré Dondeyne est à l’origine du renouveau de la musique d’orchestres à vent en France, dans les années 60, grâce à son art de l’écriture qui a séduit aussi bien le
milieu amateur que le milieu professionnel.
Puis il a incité d’éminents compositeurs comme Serge Lancen, Ida Gotkovsky et bien d’autres, à écrire pour orchestre d’harmonie, ce qui a considérablement enrichi le
répertoire français pour le hisser sur la scène mondiale.
Son charisme et sa générosité l’ont conduit à promouvoir non seulement les orchestres d’harmonie, mais également les fanfares, les brass bands, les batteries-fanfares, les ensembles d’accordéons, les chorales, la
musique de chambre et l’orchestre symphonique.
M. Michel BING
Président honoraire de l’UFF
Lauréat du Trophée de la Culture et
Médaille d’honneurde la Ville de Mulhouse,
Médaille d’or de la Renaissance française,
Officier de/’Ordre des Arts et des Lettres,
Marianne d’Or de la Musique
Président de l’Harmonie-Fanfare de Bruebach de 1984 à 1991 et d’Ecomusic d’Alsace depuis 1993,
Membre de la Fédération UFF Alsace depuis 1973, secrétaire général en 1975 et président depuis 1984,
Membre du CA de l’UFF depuis 1984 aux côtés de Désiré Dondeyne, secrétaire général en 1987,
1er vice-président délégué en 1996,
Président délégué en 2002 et président de 2014 jusqu’en 2020,
Président de la CAMPA en 2009 et 2010.
> En 1995 il est responsable du stage national interconfédéral de créations d’œuvres – commandes d’État – pour batterie-fanfare à Guebwiller
> En 1997 il créée le Siège administratif de l’UFF avec des salariés permanents. Il devient responsable du fonctionnement administratif et des orientations globales.
>Il est initiateur d’une convention liant le Ministère de la Défense, l’Association des
Maires de France et l’UFF (cérémonial)
>Il conçoit et réalise le Centenaire de l’UFF en 2006 à Paris (100 concerts, Défilé sur les Champs Elysées, Ravivage de la Flamme à l’Arc de Triomphe, Concert spectacle au
Palais des Congrès retraçant l’histoire de la
musique populaire française de la
Révolution à 1950, Rassemblement au
Champ de Mars)
> Il réalise 5 concours nationaux de l’UFF en 2000 à Draveil dans l’Essonne, en 2006 à Issy-les-Moulineaux, en 1994, 2002 et 2010 à Mulhouse