Pleine Lune
Sauvegarde et développement du répertoire pour les harmonies-fanfares et batteries-fanfares
Analyse détaillée
Rédacteur : François-Xavier Bailleul
Date : 25 octobre 2012
1. ÉLÉMENTS SIGNALÉTIQUES
Titre | Pleine Lune |
Sous-titre | / |
Auteur | Lionel RIVIÈRE |
Arrangeur | / |
Date de composition | |
Éditeur | Lionel RIVIÈRE |
Date d’édition | |
Type de partition | Score détaillé |
Formation instrumentale | Batterie-Fanfare |
Division | Honneur |
Durée | Environ 6 minutes |
Genre | Pièce descriptive |
2. ÉLÉMENTS D’INTERPRÉTATION
- Le titre évoque l’astre dans sa plénitude. Lorsque le temps est clair, la lumière produite est chargée de mystères. C’est aussi le moment d’apprécier les reflets et les irisations sur les surfaces aquatiques. Peut- être faut-il entendre les tensions des fantasmes véhiculés par la mémoire collective, tension d’un accord dissonant et sa résolution consonante qui apaise. Voilà autant de pistes proposées pour donner du sens à cette composition. Elle se déroule comme un thème et variations. L’auteur utilise comme souvent une cellule répétitive sur laquelle il construit sa phrase musicale en mutation continue. Les plans sonores devront être bien identifiés pour leur donner la présence appropriée. Très innovante dans sa construction et son langage harmonique, cette pièce vous donnera le moyen d’élargir votre répertoire.
- Pièce descriptive
- Composition libre
- Cette pièce, de difficulté technique moyenne si l’on considère les interventions individuelles, est d’une interprétation difficile par la complexité de son écriture et l’emploi d’une percussion très nombreuse. Les plans sonores combinés nécessitent une bonne perception des fonctions pour rendre l’écoute compréhensible. Les groupes d’instrument sont toujours divisés et forment des structures d’accords instables. Il est impératif d’équilibrer la présence de chaque partie pour donner toute la plénitude recherchée. Enfin, une rigueur rythmique est indispensable à la stabilité de l’interprétation. La maîtrise de ces paramètres vous permettra de faire partager à l’auditoire un moment de musique novateur et pourtant accessible.
3. ÉLÉMENTS TECHNIQUES
Il sera nécessaire de répartir les respirations dans les tenues en valeurs longues pour ne pas interrompre l’émission du son. Toujours identifier l’élément qui fait mouvement (mélodique ou rythmique) pour le rendre présent dans la sonorité générale. Dans les combinaisons rythmiques de E et F (temps inégaux et égaux associés), assurer la maîtrise de l’interprétation pour affirmer le déséquilibre produit Les accords répétés de H doivent être bien équilibrés pour que toutes les voix (jusqu’à 5) aient la même présence. La coda devra s’interpréter sans aucun ralenti. L’élimination progressive des événements sonores suffit à rendre captivant cette conclusion où seul subsistent le continuum du clavier et le souffle du vent.
Nomenclature détaillée des instruments | ||||
Instrument | Nombre de voix |
Observations |
Tessiture et difficulté | |
Tutti | Solistes | |||
Clairon |
2 |
/ | Tessiture complète Difficulté moyenne | |
Trompette |
2 |
/ | Tessiture complète Difficulté moyenne | |
Cor |
2 |
/ | Tessiture complète Difficulté moyenne | |
Clairon basse |
1 |
/ | Tessiture complète Difficulté moyenne | |
Trompette basse |
2 |
/ | Tessiture complète Difficulté moyenne | |
Contrebasse sib |
1 |
/ | Tessiture standard Difficulté moyenne | |
Claviers |
2 |
/ | Glockenspiel, Cloches tubulaires | Difficulté moyenne |
Percussions | 2 | / | Timbales, caisse-claire | Facile |
Accessoires | 2 | / | Cymbales, Grosse-caisse, Tam-Tam | Facile |
4. PISTES DE TRAVAIL DANS LES DIFFÉRENTES PARTIES DE L’ŒUVRE
Introduction |
Mesure 1 |
Mesure 12 | L’introduction commence dans un tempo lent par le continuum de glockenspiel auquel s’ajoute dès la deuxième mesure l’illustration du vent obtenue en soufflant dans les embouchures. Un roulement de timbales et des résonnances de cloches tubulaires viennent compléter l’élément répétitif présenté dans cette introduction. Vous accorderez une bonne présence à l’élément mélodique introduit par intermittence au clavier (mesures 5, 7, 9 et 11). Il est l’élément thématique de toute la pièce. |
Lettre A |
Mesure 13 |
Mesure 20 | L’organisation sonore de l’introduction, enrichie de la contrebasse, se poursuit. Sur ce plan sonore vient se positionner dans une carrure de deux mesures, une résonance en accords qui se structure par entrées successives et qui souligne l’élément mélodique de l’introduction. |
Lettre B et C |
Mesure 21 |
Mesure 32 | L’organisation sonore initiale se complète du soutien harmonisé des trompettes basses et clairons basses. La résonance en accord s’élargit du double de la valeur rythmique. Vous devez remarquer que l’élément mélodique de l’introduction se dissocie de la construction de l’accord. En conséquence, faire ressortir le clavier autant que possible. À la lettre C conclusion de la première séquence par quatre mesures ou seul perdure la dynamique de l’introduction. |
Lettre D |
Mesure 33 |
Mesure 41 | Une mesure entière de silence suspend le discours. Il reprend dans un tempo plus rapide et, comme dans une forme thème et variations, présente les mutations multiples. L’élément de soutien d’abord. Il n’en reste que les moyens sonores des voix graves, le dessin de la contrebasse s’amplifie. L’élément thématique ensuite, les quatre sons successifs en valeurs égales sont, cette fois, harmonisés en intervalle de quarte, déstructurés mélodiquement (mouvement conjoint ascendant et descendant) et rythmiquement en deux valeurs courtes et deux valeurs longues. |
Lettre E |
Mesure 42 |
Mesure 49 | Mutation du rythme de l’élément d’accompagnement. Il se déstructure en déplaçant les accents sur des temps inégaux (3+3+2). Ce déséquilibre est souligné par le soutien de la timbale, de la caisse-claire et de la grosse caisse. L’élément thématique reste inchangé. Pour le rendre plus présent il est doublé par les cloches tubulaires. |
Lettre F |
Mesure 50 |
Mesure 58 | Reprise de l’organisation de la lettre E avec l’ajout d’une ornementation harmonisée des voix supérieures. Introduite dans une dynamique rythmique animée sur deux mesures, elle se poursuit par un long accord stable. La séquence se termine par l’ajout d’une mesure en crescendo général aboutissant à la nuance fortississimo |
Lettre G |
Mesure 59 |
Mesure 68 | Nouvelle mutation de l’élément d’accompagnement. Il se simplifie significativement puisqu’il n’en reste que la contrebasse et la tenue de trompette basse. La rythmique déstructurée est maintenue. À mettre en évidence le mouvement diatonique ascendant descendant des mesures 63 et 64 utilisant la gamme par ton. L’élément thématique est absent. Seule varie l’ornementation de la lettre F. Les cors à l’unisson, auxquels s’ajoutent les percussions font la variation. |
Lettre H |
Mesure 69 |
Mesure 80 | Même disposition pour l’élément d’accompagnement qui est soutenu par les timbales. Nouvelle variation de l’ornementation. Elle est construite sur la dynamique de grands accords à plusieurs voix (de 3 à 5) scandés par leur répétition. |
Lettre I | Mesure 81 | Mesure 89 | Reprise de l’organisation de la lettre G, avec une variation des cors à deux voix |
Lettre J |
Mesure 90 |
Mesure 99 | Reprise de l’organisation de la lettre F. seule le rythme de la contrebasse change et retrouve l’équilibre d’une mesure à temps égaux. La conclusion de la séquence est semblable à celle de la lettre F : une mesure supplémentaire en crescendo. |
Coda |
Mesure 100 |
Fin | La coda débute (lettre K) sur la rythmique de la basse dans les variations (appuis en temps inégaux) et la tenue de trompette basse. Ce qui ramène à l’exposition, c’est le retour du continuum de glock. Une suspension de deux mesures retrouve le tempo lent initial avant de réexposer dans une écriture défective les éléments de la lettre A. Les résonances s’amenuisent, un rappel de ligne de basse (gamme en ton) avant la disparition totale de sonorités instrumentales. Pour conclure restent le vent, le glock et la cloche tubulaire dans un très significatif decrescendo. |