L’âme du vieux chêne

Sauvegarde et développement du répertoire pour les harmonies-fanfares et batteries-fanfares

Analyse détaillée

Rédacteur : François-Xavier Bailleul

Date : 25 octobre 2012

1. ÉLÉMENTS SIGNALÉTIQUES

Titre

L’âme du vieux chêne

Sous-titre

/

Auteur

Lionel RIVIÈRE

Arrangeur

/

Date de composition

 

Éditeur

Lionel RIVIÈRE

Date d’édition

 

 Type de partition

Score détaillé

Formation instrumentale

Batterie-Fanfare

Division

Honneur

Durée

Environ 5 minutes

Genre

Pièce descriptive

2. ÉLÉMENTS D’INTERPRÉTATION

  • Considéré par l’auteur comme le plus sacré des arbres, le vieux chêne est décrit dans deux sections bien distinctes. En tant que support du ciel, il étale sa ramure avec une vitalité foisonnante illustrée par un mouvement rapide et très rythmique sur lequel se déploie la majesté d’une mélodie large et profonde. En tant qu’axe du monde, il s’affirme dans un mouvement lent et complexe où se combinent les différents chemins de la vie. Il est important d’assurer la plénitude du groupe des instruments graves. Tuba ; euphonium, trompettes basses et clairons basses sont toujours employés ensemble et harmonisés à plusieurs voix. Ils sont les racines du chêne. L’écriture de ce groupe est instable donc difficile à équilibrer. Vous serez particulièrement attentif aux équilibres des parties dans les tutti en accordant davantage de présence aux éléments mélodiques. Toujours conduire le son dans les phrases en valeurs longues.
  • Pièce descriptive
  • Composition libre
  • Cette pièce est rendue difficile par sa complexité rythmique, la grande tessiture des instruments, un pupitre de percussions très large et une harmonisation moderne et dissonante. Le schéma harmonique est établi par les instruments graves sur lesquels se placent les interventions des cors et des voix supérieures en combinaisons rythmiques et mélodiques dans les tonalités fondamentales des instruments naturels. Les sections de transition sont toujours confiées au groupe grave et à l’harmonisation instable qui le caractérise. À l’inverse, le pupitre de cors ne requiert pas une grande technicité, il a pourtant un rôle mélodique important dans la section rapide. Pour les voix supérieures (trompettes de cavalerie et clairons) il faut une très bonne assise rythmique, notamment des mesures 58 à 73) et du volume sonore. Enfin, le tambour, très technique dans les sections rapides, nécessite un bon instrumentiste. Le reste de la percussion est moyennement difficile, y compris pour les claviers.

3. ÉLÉMENTS TECHNIQUES

Il sera nécessaire de faire travailler les sections rythmiques séparément pour en assurer la stabilité. Cette stabilité est indispensable à la bonne compréhension du discours général. L’audition peut vite devenir confuse si on ne règle pas ces aspects. Dans la section lente du milieu, le groupe grave a une fonction essentielle. Il est écrit pour l’euphonium soliste accompagné des autres voix graves. Pourtant, sur ce groupe se feront entendre les improvisations de différents autres solistes. Veillez à la présence de ces solistes en contenant le volume de l’accompagnement. Par contre, dans la deuxième partie du mouvement lent, le contrepoint à six voix est confié aux cors, trompettes de cavalerie et clairons. De grandes satisfactions vous attendent si vous maîtrisez tous ces paramètres. C’est l’occasion d’interpréter une œuvre originale qui élargira la palette de votre répertoire.

Nomenclature détaillée des instruments

 

 Instrument

Nombre de voix

 

Observations

 

Tessiture et difficulté

Tutti

Solistes

 

 Clairon

 

 2

 

 /

 

 Tessiture complète

Difficile

 

 Trompette

 

2

 

1

 

 Tessiture complète

Difficile

 

  Cor

 

 2

 

 1

 

 Tessiture complète

Difficulté moyenne

Clairon basse

        

2

         

   /

 

 Tessiture complète

Difficile

 

Trompette basse

       

2

            

/

 

 Tessiture complète

Difficile

 

Euphonium

      

1

       

     1

 

 Tessiture complète

Difficile

 

Contre basse sib

        

1

            

/

 

 Tessiture complète

Difficile

Claviers

 2

/

 

 Difficulté moyenne

 Percussions

 2

 /

Tambours

 Difficile

 Accessoires

 2

 /

Cymbale suspendue, Grosse-Caisse, Triangle

Facile

4. PISTES DE TRAVAIL DANS LES DIFFÉRENTES PARTIES DE L’ŒUVRE

 

 Introduction

 

 Mesure 1

 

 Mesure 24

Elle est construite sur une alternance de tambour et de voix graves dans un tempo lent. A la phrase de tambour répond deux puis trois voix graves harmonisées, à la troisième section, construction d’un grand accord par entrées successives très resserrées et point d’orgue fortissimo.

 

 

 

1° partie 1° section

 

 

 

Mesure 25

 

 

 

Mesure 57

Cette partie est construite sur une phrase de tuba rythmique complexe de huit mesures, la huitième mesure comptant un temps de moins. Ce leitmotiv se répète ainsi huit fois. À chaque reprise se combine un élément musical : première séquence l’euphonium décrit un contrepoint rythmique, deuxième séquence le tambour virtuose prend le relais, troisième séquence se combine le tambour et une harmonisation des voix graves, à la quatrième ce sont les rythmes de son répétés qui complètent l’instrumentation. Une mesure isolée de triangle vient rompre le déroulement stabilisé de cette première section.

 

 

1° partie 2° section

 

 

Mesure 58

 

 

Mesure 73

Reprise de la deuxième section avec la cinquième séquence où, sur le leitmotiv grave, se positionne le contrepoint harmonisé de la première séquence (euphonium, clairons trompettes). Faisant contraste avec la première section, sur cette organisation très rythmique se déploie une grande mélodie monodique aux pupitres de cors. La sixième séquence est une reprise de la cinquième et la conclusion de la section.

 

Transition

 

Mesure 74

 

Mesure 85

Une rupture de climat fait transition dans le déroulement de la première partie. Trois périodes suspensives d’abord dans le tempo rapide puis dans un tempo lent permettent de reprendre ses esprits.

 

 

1° partie 3° section

 

 

Mesure 86

 

 

Mesure 107

La troisième section reprend par la mesure de triangle et déroule les séquences sept et huit en inversant les voix supérieures et les cors. si la grande mélodie était à une seule voix dans les séquences cinq et six, elle est harmonisée à quatre voix dans les séquences sept et huit. La huitième séquence se prolonge par la répétition de la mesure à trois temps et la déstructuration harmonique.

 

Coda de 1° partie

 

 Mesure 108

 

 Mesure 126

La première partie se termine par une sorte de coda construite sur l’alternance de l’introduction : à la phrase de tambour répond une rythmique d’accords répétés de tous les vents.

Da Capo

Mesure 127

Mesure 148

Reprise de l’introduction dans sa presque totalité

 

 

partie section

 

 

Mesure 149

 

 

Mesure 173

Après quatre mesure de tambour seul installant le tempo lent, le thème de la deuxième partie est exposé. L’euphonium solo est accompagné des voix graves de l’ensemble. La séquence de sept mesures ainsi constituée va se répéter trois fois. À chaque reprise un solo libre de cor puis de trompette enrichira la répétition de la séquence.

 

 

 2° partie 2° section

 

 

 Mesure 174

 

 

 Mesure 189

Mutation de la fonction des voix graves vers un conduit harmonique formant une séquence de quatre mesures. Selon le même principe, le compositeur enrichie chaque séquence par l’adjonction d’éléments supplémentaires : deux voix de cors à la deuxième séquence, ajout de deux voix de trompettes et de clairons à la troisième et quatrième séquence. Ces six voix forment un contrepoint d’une grande richesse.

 

2° partie section

 

 Mesure 190

 

Mesure 200

Le conduit de quatre mesures des voix graves est repris une dernière fois seul. Il est suivi d’une section conclusive qui redonne la parole à l’euphonium dans un accompagnement épuré et suspensif.

 

 

Coda

 

 

 Mesure 201

 

 

Fin

Introduite par la mesure de triangle la coda utilise le leitmotiv du tuba de la première partie. L’auteur réexpose les septième et huitième séquences avec le prolongement conclusif. Après une ultime mesure de triangle le langage s’épure fortement. Tenues d’accords graves puis une voix chromatique en valeurs longues accompagnée de résonnances dans les voix supérieures. Le leitmotiv devient défectif et s’évapore dans le decrescendo final.