Baie de plaisance
Sauvegarde et développement du répertoire pour les harmonies-fanfares et batteries-fanfares
Analyse détaillée
Rédacteur : François-Xavier Bailleul
Date : janvier 2017
1. ÉLÉMENTS SIGNALÉTIQUES
Titre | Baie de plaisance |
Auteur | Jean-Jacques CAPLIER |
Date de composition | |
Éditeur | Jean-Jacques CAPLIER |
Date d’édition | Mars 2008 |
Type de partition | Score détaillé |
Formation instrumentale | Batterie-Fanfare |
Division | Première |
Durée | 3’40 |
Genre | Musique descriptive |
2. ÉLÉMENTS D’INTERPRÉTATION
- Explication du titre Dans un port du bord de Manche, en Picardie, vous aurez la sensation de respirer « les embruns », de sentir « la houle », mais aussi après avoir visité « la cité médiévale », de participer à « la fête » qui accueille un majestueux « Drakkar ».
- Caractère de la pièce Musique descriptive
- Style de la pièce Médiévale et festif
- Particularités La simplicité d’exécution facilitera l’intérêt d’aborder des écritures descriptives évoquant des cités anciennes. Se côtoient à la fois, la description d’un lieu médiéval, d’une fête populaire, d’un navire emblématique et le climat universel d’un bord de mer : les embruns et la houle. Ce mélange des genres rend cette pièce très attractive. L’auteur ne se prive pas non plus d’utiliser une harmonie riche et complexe qui favorise la reconnaissance de l’orchestre de batterie-fanfare.
3. ÉLÉMENTS TECHNIQUES
Nomenclature détaillée des instruments | ||||
Instrument | Nombre de voix | Observations | Tessiture et difficulté | |
Tutti | Solistes | |||
Clairon |
1 |
1 | Pas de sol aigu | Tessiture complète Facile |
Trompette |
1 |
1 | Jusqu’au fa | Tessiture complète Facile |
Cor |
1 |
1 | Jusqu’au fa | Tessiture complète Facile |
Clairon basse |
1 | Pas de sol aigu | Tessiture complète Facile | |
Trompette basse |
1 | Jusqu’au fa | Tessiture complète Facile | |
Contrebasse sib |
1 | Tessiture complète Facile | ||
Claviers | 1 | Glockenspiel | Facile | |
Percussions | 1 | Batterie | Facile | |
Accessoires | 3 | Cabasa, triangle, claves | Facile |
4. PISTES DE TRAVAIL
Découpage et/ou reprise(s) | Mesure | Description de chaque passage : indiquer des images permettant de dégager des éléments de travail | ||
début | fin | |||
Partie A |
Les embruns |
1 |
8 | Entrées successives des percussions. S’assurer de la perception équilibrée des différents instruments : toutes les sonorités sont au même niveau. |
9 |
16 | Entrée de la contrebasse. Conduire la phrase sans défaut de soutien. Jouer legato sans forcer la nuance. Entrée des voix graves mesure 13 (clairon basse, trompette basse). Dans l’articulation de ces voix basses, relâcher la valeur longue pour mettre en évidence la syncope des 1er et 2ème temps de chaque mesure. La dissonance créée par la position de la contrebasse et sa résolution sur les 3èmes temps de chaque mesure évoque bien l’instabilité des embruns. | ||
17 |
24 | Entrée de la mélodie par le cor. Il est souhaitable de la proposer au cor solo même en l’absence d’indication sur la partition. Conduire la phrase avec conviction. Pensez nuance de soliste c’est-à-dire timbré. | ||
25 | 32 | Développement de la mélodie avec la trompette solo. Même remarque que pour le cor concernant l’interprétation. La modulation des voix d’accompagnement produit une tension supplémentaire (9ème majeur). Modification également de la structure rythmique : homorythmie (en valeur longue) des 3 voix graves et rappel du rythme syncopé sur la seule désinence mélodique. La tension est ainsi rendue plus intense. Les embruns se renforcent. Ne pas négliger les réponses du clairon (mesures 29 à 32). À jouer solo et en dialogue avec la trompette. | ||
Partie B |
La cité médiévale |
33 |
43 | L’ostinato harmonique et rythmique aux voix graves et percussions nous installe dans l’atmosphère moyenâgeuse. Les voix supérieures sonnent avec solennité l’arrivée dans la ville des seigneurs du comté. L’accord parfait majeur (SibM) de la mesure 43 évoque la tierce picarde. |
Partie C |
La houle |
44 |
59 | L’auteur indique « comme une valse pas trop rapide », mais la structure rythmique combinée par deux mesures (6/8+3/4) rend cette dynamique instable comme un mouvement de houle. Avec l’entrée des voix graves et de la cabasa, dont la structure s’organise sur 4 mesures, la combinaison harmonorythmique est complète et prépare l’entrée mélodique. |
60 | 75 | Le pupitre des cors très en dehors pourra exprimer son ampleur. | ||
76 |
91 | Rupture brutale de la dynamique par la suppression : · des intensités (1 instrumentiste par voix d’accompagnement) ; · de la combinaison rythmique avec l’emploi d’un mouvement de valse simple. Le pupitre de clairon dans l’intensité d’une nuance mf dialogue avec la contrebasse et la trompette. La houle semble se modérer, mais pour un temps seulement avec le retour du tutti en crescendo (mesures 90 et 91). | ||
Partie D |
La fête du port |
92 |
103 | La dynamique de la rythmique combinée (6/8+3/4) permet aussi de traduire l’ambiance de la fête. La tonalité de SibM est de plus d’une brillance qui convient très bien à cette manifestation du divertissement. La grande amplitude de la phrase de la contrebasse ajoute à l’étourdissement festif. On s’attachera à l’homogénéité d’articulation entre le pupitre des cors et celui des clairons comme à celle de la réponse des trompettes basses et clairons basses. |
104 | 109 | Le vertige est à son paroxysme avec la modulation en SolbM et le retour par la cadence en MiBM (mesures 109 et 110). | ||
110 |
117 | On terminera cette séquence dans la tonalité de MibM avec une harmonisation à 3 voix (cors, clairons basses et trompettes basses) de la mélodie soutenue par la ponctuation rythmique des voix supérieures et des percussions. Ne pas hésiter à prolonger le point d’orgue de la mesure 117. | ||
Partie E | Le Drakkar | 118 | 123 | Après la fête, le navire emblématique fait son entrée dans le port médiéval. Une accélération rythmique traduit son mouvement. |
124 |
D.S | La majesté de sa structure est évoquée par l’ampleur de la mélodie confiée aux trompettes, trompettes basses, cors et glockenspiel à l’unisson comme par l’articulation pesante de l’accompagnement. Cet unisson doit être homogène pour obtenir une plénitude totale et majestueuse. Il conviendra d’accorder de la précision aux 3ème et 4ème temps des voix graves et clairons : il ne doit pas y avoir d’anticipation de l’articulation. | ||
Da Capo al segno | La cité médiévale | Fin | La reprise de la séquence permet de conclure ce voyage. |