À la conquête d’un monde perdu

Sauvegarde et développement du répertoire pour les harmonies-fanfares et batteries-fanfares

Analyse détaillée

Rédacteur : François-Xavier Bailleul

Date : 6 novembre 2013

1. ÉLÉMENTS SIGNALÉTIQUES

Titre

À la conquête d’un monde perdu

Sous-titre

 

Auteur

André TELMAN

Arrangeur

 

Date de composition

 

Éditeur

 

Date d’édition

 

Type de partition

 

Formation instrumentale

Formation C

Division

Excellence

Durée

4’45

Genre

Musique descriptive

2. ÉLÉMENTS D’INTERPRÉTATION

  • Une belle aventure que d’aller à la recherche d’un monde perdu, c’est ce que cette pièce vous propose. À partir d’une cellule mélodique courte utilisée en variation et une harmonisation subtile, l’auteur vous permet de découvrir des contrées étranges appartenant à l’univers des évocations féériques ou des batailles légendaires. L’emploi des harmonies inhabituelles pour l’orchestre de Batterie-Fanfare et des procédés d’écriture élaborés donnent une large perspective d’imagination.
  • Musique descriptive
  • Thème et variations
  • L’auteur utilise des harmonies inhabituelles pour l’orchestre de Batterie Fanfare. Il sera nécessaire de s’assurer du bon équilibre de ces harmonies, notamment lorsque ce sont les instruments à systèmes (euphonium et contrebasse) ou les claviers qui caractérisent ces harmonies. Soyez attentif aussi à l’intérêt des plans sonores. La difficulté, là, comme dans toutes les pièces en général, est de délimiter l’espace sonore aux éléments de la construction musicale en fonction de leur intérêt : l’élément mélodique plus présent que l’élément d’accompagnement. Dans cette pièce la difficulté est accrue par le foisonnement d’éléments dont l’importance se conjugue.

3. ÉLÉMENTS TECHNIQUES

Cette pièce n’est pas très facile. Elle suppose une bonne maîtrise de la technique instrumentale. Les trois pupitres des voix supérieures (trompette, clairon et cor) ont une belle opportunité de se valoriser. Mais les deux saxhorns graves et les claviéristes ne seront pas en reste. En revanche, sur le plan rythmique, pas de réelles difficultés. Aussi, pouvez-vous être confiant sur l’efficacité de l’interprétation dans la mesure où vous aurez bien équilibré les plans sonores.

Pour ce qui concerne l’interprétation, ne craignez pas de réduire les nuances pour les éléments d’accompagnement. Ne soyez pas trop strict sur les indications de nuances du texte si vous voulez obtenir un résultat sonore significatif. Distinguez la mélodie de l’accompagnement en privilégiant son niveau de présence. Dans les périodes où le thème est harmonisé, vous veillerez à l’équilibre des voix, principalement lorsqu’elles se distribuent entre les cors et les saxhorns. Un dernier conseil : les claviers ont une fonction importante dans la dynamique générale de l’interprétation, il sera judicieux de leur accorder de la présence. Ainsi, vous donnerez une interprétation contrastée et en cohérence avec la dualité mélodie/rythme.

Nomenclature détaillée des instruments

 

 Instrument

Nombre de voix

 

Observations

(ex.: Ad Lib.)

 

Tessiture et difficulté

Tutti

Solistes

 

Clairon

 

2

  

Tessiture complète

Difficile

 

Trompette

 

2

  

Tessiture complète

Difficile

 

Cor

 

2

  

Tessiture complète

Difficile

 

Trompette basse

 

2

  

Tessiture complète

Difficulté moyenne

 

Clairon basse

 

2

  

Tessiture complète

Difficulté moyenne

 

Euphonium

 

1

  

Tessiture complète

Difficile

 

Contrebasse

 

1

  

Tessiture complète

Difficile

 

Tambour

 

1

  

Tessiture complète

Difficulté moyenne

Timbales

1

  

Difficulté moyenne

 

Accessoires

 

2

 

cymbales frappées et suspendues, grosse caisse, TamTam, woodblock, chimes, triangle

 

Difficulté moyenne

Claviers

2

 

glockenspiel, vibraphone

Difficile

4. PISTES DE TRAVAIL DANS LES DIFFÉRENTES PARTIES DE L’ŒUVRE

 

Mesure

 

 

Introduction

 

1

 

6

Un ostinato complexe caractérise cette introduction. Un carillon des voix graves (trompettes basses et clairons basses) constitue le corps de cet ostinato. L’élément dynamique des cors en doubles croches doit rester parfaitement stable. Il est à associer avec l’ensemble de la percussion.

 

 Exposition

 

7

 

15

Le thème principal est exposé par les voix supérieures (trompettes de cavalerie et clairons). Les 4 premières mesures par les 1° trompettes, puis les 4 suivantes par toutes les voix. L’ostinato de l’introduction sert d’accompagnement. La difficulté réside dans l’équilibre général : l’accompagnement s’efface pour laisser tout l’espace à la mélodie. Je préconise de réduire de moitié la nuance de l’accompagnement.

 

 

 

 

 1er développement

 

16

 

27

Avec 4 mesures de tambour en decrescendo, le foisonnement sonore du début disparaît. Les cors à l’unisson développent l’élément thématique et ne sont accompagnés qu’avec des réponses de cuivres en sourdines et des résonances de claviers de la percussion. Par ailleurs, le tambour maintient la dynamique rythmique de l’exposition.

 

28

 

35

Le développement s’étoffe avec cette fois un discours à trois voix (1°cors, euphonium et contrebasse) accompagné d’un soutien harmonique des instruments naturels graves. Quelques résurgences de clairons et trompette de cavalerie complètent l’organisation. Il conviendra de bien équilibrer les voix mélodiques (ce n’est pas très facile parce qu’inhabituel) et de réduire le volume des voix d’accompagnement.

36

46

En guise de conclusion de ce développement, reprise strictement semblable de l’exposition. Deux mesures de conclusion terminent la séquence.

 

 

 

 

 

 développement

 

 

47

 

 

60

La rupture est totale et soudaine : changement de tempo et de mesure.

L’élément du carillon de l’introduction est repris pour, pendant 6 mesures, installer l’environnement sonore. La construction de la période est symétrique de celle du 1° développement, la mélodie à l’unisson est confiée aux cors. Le soutien s’enrichit d’une harmonisation dense aux voix naturelles graves et aux claviers de la percussion. Quelques résonances de cuivres clairs complètent cet accompagnement.

 

 

61

 

 

73

Accordez à la mesure 61 tout l’intérêt aux trompettes de cavalerie et à l’euphonium qui prennent le relais des cors et enrichissent le développement à trois voix comme dans le 1° développement. Vous donnerez de l’intérêt également à l’ornementation en croches du vibraphone. Il ne sera pas très facile de dégager les espaces sans réduire très sensiblement les nuances des voix d’accompagnement. La reprise des mesures d’introduction de la séquence termine ce développement. Il ne faudra pas craindre de prolonger le point d’orgue de la mesure 73.

 

 

 développement

 

 

74

 

 

107

C’est avec l’élément thématique initial modifié très significativement par sa dynamique rythmique que débute ce 3° développement. Les trompettes seules (4 mesures) et le tutti pour les 4 mesures suivantes introduisent une longue séquence confiée (comme une improvisation) à l’euphonium et à la contrebasse. Des ponctuations en mesure à temps inégaux accentuent l’aspect très rythmique de cette improvisation. Elle se prolonge par un contre-chant mélodique des cors à deux voix soutenu par le glockenspiel. L’aspect rythmique est souligné par le retour du tambour. Les mesures 74 à 80 sont répétées pour servir de conclusion à la séquence

Réexposition

108

119

L’ensemble des éléments de l’exposition est réutilisé intégralement.

 

 Coda

 

120

 

Fin

C’est avec les deux mesures de la conclusion du 1° développement et la conjugaison de la rythmique à temps inégaux du 3° que se construit la coda. Très courte, très intense, elle caractérise la volonté d’une conquête.