Suite bucolique



Rédacteur : Sylvain Marchal
Date : janvier 2017

Conseils d'interprétation

Suite bucolique (1’20) – Thierry Muller – 2015          éd. R. Martin
Harmonie          Division : Première

 

En quatre mouvements : Danse villageoise – La plaine – La forêt – Fête

Cette suite pour petit orchestre (junior) est d’écriture classique qui rappelle des ainés comme Massenet (Scènes alsaciennes, pittoresques) ou Chabrier (Suite pastorale ou même Borodine Petite suite). Tout cela pour dire qu’elle doit être abordée comme l’impose ce type de musique, avec précision, soin et sens de la construction.

Chacune des pièces a son caractère propre, bien décrit par son titre et, en premier, on s’attachera à bien le cerner, de façon à mettre en œuvre les moyens de le partager, tant avec l’orchestre qu’avec le public.

  • Danse villageoise : « danse » est le mot-clé de ce mouvement, et qui dit danse, dit gestes, énergie et points d’appui. C’est sur ces éléments basiques que s’appuie la préparation de cette pièce. Si l’on ajoute le respect des accentuations, la mise en valeur des carrures et la légèreté, on aura tous les ingrédients d’une belle interprétation.
    Petite précision : personne n’a jamais dit que le mot « villageois » était synonyme de lourd ou de bâclé !
  • La plaine : mélodie, horizontalité et délicatesse. C’est une plaine, quasi encore endormie sous la brume du matin, que l’on découvre ici. Bien faire sonner toutes les notes (même et surtout celles de passage ou cachées au milieu de la polyphonie), bien repérer quelles sont les voix les plus importantes (ex. au début les clarinettes jouent dans la nuance piano, les hautbois et flûtes mezzo forte). Tout simplement et pour résumer : si on dansait dans le premier mouvement, dans celui-ci, on chante !
  • La forêt : cette pièce est traitée en forme de valse lente, avec de subtils frottements dans l’accompagnement (flûtes et clarinettes au début, par ex.), elle exhale une atmosphère de nostalgie, mais aussi de douceur. On n’est pas dans une forêt dangereuse, peuplée d’animaux étranges, mais dans un lieu propice à la rêverie, à la poésie.
    Douceur et calme, sans jamais bousculer le Tempo, délicatesse des attaques… vont guider le travail d’interprétation.
  • Fête : gai, jubilatoire et entrainant. On emmène tout le monde dans un tourbillon communicatif.
    Penser à :
    – jouer léger (staccato quasi omniprésent)
    – mettre en valeur les accents (cuivres à partir de la mesure 17)
    – avoir une dynamique dans les basses (à la mesure 10)
    – jouer sur les questions-réponses, comme des groupes de danseurs qui se font face (à partir de la mesure 17)
    – jouer sur les petits moments de détente (mélodie à la mesure 40)
    – rassembler tout le monde (y compris le public !) pour le final brillant !