Pavane op.50



Rédacteur : François-Xavier Bailleul
Date : octobre 2012

Conseils d'interprétation

Pavane op. 50 (5’30) – Gabriel Fauré – 2008          éd. Norsk Noteservice       
arr. Gunnar Lintvedt              
Harmonie          Division : Première

 

Cet arrangement vous offre l’occasion de mettre en évidence la palette sonore de votre orchestre.

Une belle mélodie construite sur deux périodes de quatre mesures sera développée tout au long de cette pièce. Un élément de divertissement de quatre mesures formera comme une rupture dans le déroulement du discours.

C’est avec la deuxième période de la phrase musicale que l’auteur organise l’évolution de l’écriture. Il harmonise tour à tour cette période sur la dominante (mes. 6 à 9) et sur la tonique (mes. 14 à 17). Après l’exposition complète, un court divertissement (mes. 18 à 27) s’organise dans la tonalité de la dominante – jouant du mode majeur et mineur – et sur la répétition d’un même motif dont le rythme imite celui de la mélodie. Cette répétition donne l’impression d’une suspension du propos. La reprise de l’exposition (mes. 27 à 42) qui suit, permet alors de jouer de l’instrumentation. Il vous appartiendra de choisir judicieusement celle-ci pour donner de l’intérêt à votre interprétation. La rupture (mes. 43 à 50) est obtenue à la fois par le motif et l’intensité. Sur le 2° degré de la tonalité de la dominante, l’auteur utilise une grande gamme descendante. La nuance fortissimo dramatise ce court développement. Aboutissant sur le fameux accord de quarte et sixte et sa résolution, cette rupture s’enchaîne sur les éléments du premier divertissement (mes. 51 à 60). Là aussi, il vous faudra choisir une instrumentation évolutive. La réexposition générale (mes. 61 à 75) diffère par la modification de la dynamique de l’accompagnement et, bien sûr, par l’instrumentation. La grande coda finale est introduite par une cadence évitée (mes .76 à la fin). Les éléments du divertissement sont d’abord utilisés puis, sur le premier degré du relatif majeur, l’auteur immobilise le déroulement de la phrase en répétant plusieurs fois les deux premiers temps de la tête du sujet enfin il poursuit cette suspension en répétant également la cadence finale. Le tout dans une nuance diminuendo très suggestive.