Océan

 

 

Rédacteur : Sylvain Marchal
Date : décembre 2013

Conseils d'interprétation

Océan (13’50) – Nicolas Jarrige – 2008          éd. François Dhalmann
Harmonie          Division : Excellence

La pièce de Nicolas Jarrige, Océan, peut s’appréhender comme une vaste fresque suggérant plus que racontant une histoire. Certes, le compositeur émaille l’œuvre de petits sous-titres qui donnent de belles indications au chef pour concevoir son travail (on y reviendra), mais il ne faut pas oublier que, au-delà de ces annotations, on parle de quelque chose de fort, toujours présent, incontrôlable parfois et dont l’appel est irrésistible : l’Océan, le grand large. C’est cette puissance qui est le fil rouge de la pièce, ce souffle marin, fait de flux et de reflux, ce sont ces vagues qui emportent et qui donnent le côté épique qu’il ne faut en aucun cas négliger. C’est à une épopée que nous convie le compositeur et les sous-titres viendront nous le rappeler. Chacun d’entre eux doit être le prétexte à des couleurs, des ambiances, de la subtilité de « l’aube sur la grève » aux déferlantes de « dangers » ou de « effrayés », nous sommes conviés à confronter l’humain aux éléments. L’humain qui rêve « loin de tes yeux », le travail physique « la remontée des filets », le poids de la pêche « les filets sont pleins », et plus fort que tout « l’appel de l’océan », on a souffert, on a eu peur, mais on n’a qu’une envie, y retourner. Toute l’ambivalence de l’homme ! Dans cette pièce le piano est indispensable, il apporte une couleur particulière, à la fois complémentaire des vents et sachant s’en détacher pour créer, l’espace de quelques instants, de nouveaux univers. Et si c’était lui, la vague ?