Le chant des druides

Sauvegarde et développement du répertoire pour les harmonies-fanfares et batteries-fanfares

Analyse détaillée

Rédacteur : François-Xavier Bailleul

Date : 18 octobre 2011

1. ÉLÉMENTS SIGNALÉTIQUES

Titre

Le chant des druides

Sous-titre

/

Auteur

Jean-Jacques CHARLES

Arrangeur

/

Date de composition

 

Éditeur

L’auteur

Date d’édition

 

 Type de partition

Score détaillé

Formation instrumentale

Batterie-Fanfare

Division

Deuxième

Durée

Environ 2 minutes

Genre

Musique descriptive

2. ÉLÉMENTS D’INTERPRÉTATION

  • Fantaisie à l’harmonisation subtile qui crée une atmosphère étrange propice à l’évocation de personnage mythologique. D’exécution simple, cette pièce doit permettre d’élargir votre sensibilité musicale. L’intérêt indispensable de la contrebasse doit vous inviter à lui accorder une grande présence. Certes il vous faut un bon percussionniste au clavier, mais pour les autres parties un niveau moyen de formation permet d’obtenir un très bon résultat. Il reste à équilibrer, dans le développement, les deux blocs qui se répondent aux mesures 29 à 32 et à être précis sur l’articulation rythmique du carillon des mesures 33 à 36. Un chant noble et une vibration rythmique sont associés pour évoquer la prière des druides.
  • Musique descriptive
  • Rythmique habituelle sans difficulté de mise en place
  • L’harmonisation de cette pièce est inhabituelle. Aucuns des accords des tonalités principales de Sib et Mib sont utilisés à l’exception des cadences. Par le décalage de la basse, le compositeur forme des accords d’espèce et donnent une couleur très modale à sa composition. Le pupitre de cors est prépondérant. Il occupe toute la place pour exprimer une mélopée ample et suave. Le soutien de grands accords en valeurs longues contribue à l’aspect linéaire de la phrase. Seule la vibration rythmique du clavier exprime l’énergie interne. Vous veillerez à cette alchimie subtile en contrôlant la justesse de la contrebasse et à la régularité du clavier.
  • L’écoute de quelques pièces du répertoire moderne devrait vous familiariser avec le jeu subtil des accords d’espèce.

3. ÉLÉMENTS TECHNIQUES

Cette pièce ne vous paraîtra pas à priori, difficile. Toute la subtilité de l’interprétation est réalisée par l’écriture et l’instrumentation. Soyez attentif à la conduite du son dans le pupitre de cors en particuliers. Les deux difficultés spécifiques se trouvent aux mesures 29 à 32 et aux mesures 33 à 36. La première consiste en la précision de l’articulation rythmique, la deuxième dans l’équilibre des voix du carillon. Une bonne cohérence d’ensemble sera obtenue en imposant de jouer dans une nuance modérée.

Nomenclature détaillée des instruments

 

Instrument

Nombre de voix

 

Observations

 

Tessiture et difficulté

Tutti

Solistes

 

Clairon

 

2

 

/

 

Tessiture moyenne

Difficulté moyenne

 

Trompette

 

2

 

/

 

Tessiture moyenne

Difficulté moyenne

 

Cor

 

1

 

/

 

Tessiture complète

Facile

 

Clairon basse

 

2

 

/

 

Tessiture moyenne

Facile

 

Trompette basse

 

2

 

/

 

Tessiture moyenne

Facile

 

Contrebasse sib

 

1

 

/

 

Tessiture complète

Facile

  Percussions

1

/

Timbales (2), batterie, shimes

                    Moyennement difficile

Claviers

2

/

Marimba

Difficile

4. PISTES DE TRAVAIL DANS LES DIFFÉRENTES PARTIES DE L’ŒUVRE

 

Introduction

 

Mesure 1

 

 Mesure 4

Sur l’ostinato du marimba et de la cymbale suspendue, de grandes tenues aux voix graves (clairons basses et trompettes basses) impriment un climat paisible. Par la position de la contrebasse, l’auteur utilise l’accord de Dom7. Ce qui donne une couleur modale à cette introduction.

 

  

 

Exposition

 

 

 

 5

 

 

 

28

Le thème à une voix de 4 mesures est confié au pupitre de cors. Il est présenté 3 fois avec une mutation vers la cadence à la 3ᵉ présentation. Les tenues aux voix graves de l’introduction accompagnent cette phrase. L’ostinato de marimba et de cymbale produit une vibration rythmique constante et la timbale vient ponctuer à chaque période de 4 mesures le départ du thème. L’harmonisation de ce thème utilise les accords inhabituels de Dom7 et de Solm. À la troisième présentation, l’harmonisation évolue pour affirmer la cadence vers Mib. A la mesure 17, reprise des deux premières périodes. Lors de la reprise de la 3ᵉ, un contre-chant en valeurs longues est ajouté aux voix supérieures (clairons et trompettes d’ordonnance).

 

  

 

Développement et coda

 

  

 

 29

 

 

 

40

Sur une variation du thème toujours confié aux cors, le compositeur installe un jeu de question réponse entre les voix supérieures (clairons et trompettes d’ordonnance) et les voix graves (clairons basses, trompettes basses) pendant 4 mesures. Puis un carillon des voix élevées sur les tenues des voix graves entourent cette fois le pupitre de cors. Une harmonisation subtile donne beaucoup d’intérêt. La pièce se termine sur une coda de 4 mesures ou la descente de la contrebasse anime les valeurs longues des instruments. Pendant toute cette séquence, l’ostinato rythmique du clavier est pris en relais par la cymbale charleston. Pour la coda toute la percussion est utilisée.